Nos arbres de nos fôrets













"L'arbre est le lien entre les mondes souterrain et céleste. Arbres, éternels efforts de la terre pour parler au ciel qui l'écoute. Rabindranath Tagore"



 LE FRÊNE

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Une rune pour nom

« Frêne » vient du latin Fraxinus, dont j'ignore s'il a un sens particulier.
Le mot frêne est issu du latin fraxinus, même sens.
Le nom latin semble apparenté à celui qui désigne le « bouleau » dans d'autres langues indo-européennes (sanskrit bhūrjáḥ, russe берёза/berjóza, anglais birch), ce qui peut s'expliquer par la couleur claire de l'écorce. Le suffixe *-sen- du mot latin pourrait être dû à l'influence du nom indo-européen du frêne (*ōs-, dialectal *ōsen-, cf. russe я́сень/jáseń, lituanien úosis), qui a donné en latin celui de l'orne (ornus), une variété de frêne1.
Le nom du frêne est à l'origine de nombreux patronymes (Fresnay, Frenoy, Fresnoy, Dufrêne, Fressonnet, Fressinnet, Dufraisse, Frassati, etc.) et toponymes (Fresnée, Fraisse, Fresnes, Frasseto)2. En Gascogne, les noms Réchou ou Rachou proviennent du nom de l'arbre lo hreisho, le f passant à h en occitan gasconLe mot pourrait désigner, comme chez les Grecs, la lance du soldat. Quant au nom anglais, ash, il vient de aesc, nom de la rune correspondante dans la vieille langue. Et si cet arbre portait le nom d'une rune c'est que, pour les peuples germaniques, il était sacré. C'était l'arbre du monde, à l'ombre duquel l'univers se déployait, qui abritait d'innombrables animaux et dont, de toute façon, tous les êtres dérivaient. Toujours vert, il était le symbole de la pérennité de la vie, que rien ne pouvait détruire.
Les frênes - il y en a une cinquantaine d'espèces dans le monde - seraient géologiquement très anciens. Durant le Tertiaire (-70 millions à -4 millions d'années), ils habitaient dans le voisinage du Pôle Nord. Ils auraient graduellement émigré vers le sud, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils perdent leurs feuilles très tôt à l'automne et s'en couvrent tard au printemps. Adaptés à de hautes altitudes où la saison est courte, ils n'auraient toujours pas compris, 4 millions d'années plus tard, que ladite saison est, désormais, plus longue et qu'ils n'ont plus besoin de se montrer aussi prudents. Lente, lente, l'évolution...
D'ailleurs, dans les anciennes républiques baltes, frêne se dit d'un homme étourdi ou niais, précisément pour cette raison. Il ne sait pas quand vient le printemps et reste donc longtemps dénudé. Puis, quand vient l'automne, il se débarrasse de toutes ses feuilles d'un seul coup, avant tous les autres.

 Quand la maladie frappe !
Plusieurs maladies se développent chez le frêne, probablement du fait des échanges commerciaux internationaux, et peut-être en raison d'une tendance au réchauffement climatique et à la culture de clones à diversité génétique plus faible.

Insecte ravageur

L'agrile du frêne (Agrilus planipennis), un coléoptère asiatique de la famille des Buprestidae, accomplit une partie de son cycle vital dans le frêne. La larve vit sous l'écorce et se nourrit du phloème de l'arbre. La première mention en Amérique du Nord remonte à 2002. Depuis, il s'est répandu aux États-Unis, en Ontario et a atteint le Québec en 2008. Cet insecte ravageur et envahissant donne du fil à retordre aux gestionnaires des ressources naturelles et oblige des abattages sanitaires.

Traitement préventif

Si votre frêne ne montre aucun signe de dépérissement dû à l'agrile du frêne, vous pouvez le traiter contre cet insecte avec un biopesticide. La ville de Montréal utilise le TreeAzin un produit a faible impact dont la matière active est dérivée du margousier, un arbre poussant naturellement en Inde et en Afrique de l'Est, utilisé depuis longtemps pour ses vertus médicinales, culinaires et insecticides.

La chalarose

 

"Chalarose des frênes, risque de chute de branches - accès en forêt interdit": face à une épidémie portée par un champignon, cinq forêts du nord vont fermer au public le temps de les sécuriser, une première en France.
Sans remède pour combattre "Chalara fraxinea", un minuscule champignon attaquant exclusivement les frênes, particulièrement répandus dans les forêts du nord et de l'est, les autorités n'ont d'autres choix que d'abattre certains arbres dont les futures branches mortes pourraient blesser les promeneurs." 

Cette maladie, émergente, est provoquée par un champignon exotique et invasif; Chalara fraxinea, ascomycète isolé sur des brindilles et branches malades mais aussi au collet des arbres et sur la partie supérieure des racines maîtresses, responsable de la Chalarose du frêne3. Cette maladie létale semble avoir émergé au début des années 1990 en Europe de l’Est et du Nord (d'abord repérée au début des années 1990 en Pologne). D'après de récentes études4, le téléomorphe de cette espèce est Hymenoscyphus pseudoalbidus. Puis il a été montré que cet agent pathogène est très probablement d'origine asiatique où il a été détecté sur des frênes indigènes, F. mandshurica, et où la diversité génétique du pathogène est beaucoup plus élevée qu'en Europe5.
De 1990 à 2008, la maladie a été repérée en Autriche6,7, Finlande, Allemagne8, Hongrie9, Lituanie, Norvège10, Pologne11, Suède et sur la base des symptômes, au Danemark12, en Estonie, Lettonie et Suisse13 et elle progresse vers l'Europe de l'Ouest, puisque détectée par l'ONF de Vesoul en France à l’automne 2008 chez des peuplements malades dans plus de 80 communes de Haute-Saône14.
En Belgique, le DNF et laboratoire de mycologie du Centre de recherches agronomiques (CRA) de Gembloux assurent une veille sanitaire. Des experts craignent que ce champignon puisse aussi s’attaquer ensuite à d’autres essences. Il infecte l'arbre et provoque notamment le dessèchement puis la mort des rameaux de un ou deux ans (juste avant le débourrement ou durant les sécheresses estivales). La base des rameaux morts ou latéraux présente généralement d'abord des nécroses corticales (sans exsudats) qui s’étendent ensuite aux branches des couronnes (avec descente de cime). Des nécroses apparaissent aussi sur le tronc à l'intersection des gourmands infectés par C. fraxinea et à leur base pour former des faciès chancreux15. Le bois attaqué devient gris16. Un développement anarchique de pousses épicormiques est parfois constaté (à partir de bourgeons dormants).
Dans les zones touchées par la maladie, les experts recommandent de ne transporter que du frêne bien sec17. On manque encore de données précises sur la pathogénicité de ce champignon, des causes qui facilitent l'infection du frêne (le gel et/ou les sécheresses pourraient le favoriser). En 2007, le frêne européen (Fraxinus excelsior) était touché, mais aucune donnée n'était disponible sur la sensibilité à ce parasite pour d'autres espèces de Fraxinus. Selon l'EPPO, les plants de pépinières et le transport de bois contaminé semblent expliquer la propagation de la maladie sur de longues distances18. La maladie est souvent chronique, et parfois mortelle pour l'arbre. Ces dépérissements ont été observés en forêt, mais aussi en ville (parcs et jardins) et en pépinières.

Résistance génétique chez certains frênes

Une étude danoise (2007 à 2009, publiée en 2012) a montré en 2012 que selon les souches génétiques, le frêne y est plus ou moins sensible, le degré de vulnérabilité des clones testés (une trentaine) par une étude était fortement corrélé à la sénescence des feuilles en automne (plus précoce chez les clones plus sains). De façon générale, plusieurs études confirment qu'il existe de la variabilité génétique héritable dans la résistance à la maladie dans les populations de F. excelsior, allant des plus résistants (moins de 5% de la population de frênes) aux très sensibles qui disparaitront rapidement. La chalarose aura un impact économique majeur ainsi qu'un fort impact écologique sans toutefois remettre en cause la préservation de l'espèce.
Voir des photos illustrant les symptômes visibles de cette maladie



Et ça se mange?


On a consommé les jeunes fruits (samares) des diverses espèces de frêne, marinés dans du vinaigre. Veillez toutefois à les faire bouillir préalablement dans au moins deux eaux pour les débarrasser de leur amertume. Quant à l'écorce du frêne rouge, elle était consommée par les Saulteux de la région des Grands Lacs, qui en grattaient les diverses couches en longues bandes pelucheuses puis les faisaient cuire. En outre, les Micmacs ajoutaient fréquemment la sève de cet arbre à celle de l'érable et du bouleau jaune pour la faire réduire en sirop ou la boire telle quelle. La gomme de certaines espèces a servi à édulcorer la nourriture et les enfants la considéraient comme une friandise de choix.

Et ça soigne?


En Europe, on lui attribuait de grands pouvoirs curatifs, dont celui de guérir la hernie ombilicale du nouveau-né. Le rituel exigeait qu'on fende un jeune frêne en deux dans le sens de la longueur, puis qu'on fasse passer le bébé entre les deux moitiés écartées, que l'on réunissait ensuite avec de la ficelle. La guérison du bébé était censée s'accorder à celle du jeune frêne.
Certains jurent que la feuille du frêne noir a été employée avec succès comme antidote contre la morsure des serpents. Appliquée sur la partie affectée, elle arrêterait l'effet du venin. On la faisait également prendre par voie interne. Une vieille légende raconte que le remède était d'une redoutable efficacité, les serpents s'écartant carrément de leur chemin pour ne pas toucher l'ombre que faisait l'arbre sur le sol! Une autre disait que si un serpent devait avoir à choisir entre passer à travers les branches d'un frêne ou par les flammes d'un feu, il choisirait le deuxième chemin.
Plus pragmatiquement, c'est pour les effets anti-rhumatismaux et diurétiques de ses feuilles qu'on apprécie le frêne. On les emploie par voie interne et par voie externe, à raison d'une poignée par litre d'eau. Bouillir, puis infuser dix minutes. Boire à volonté, avec du jus de citron. On peut remplacer la moitié des feuilles de frêne par des feuilles de cassis. On peut également préparer un vin médicinal en laissant macérer quelques jours une vingtaine de feuilles dans un litre de vin blanc. Pour les usages externes, faire bouillir les feuilles pendant 15 minutes, puis appliquer en compresses sur les endroits douloureux.
On a utilisé l'écorce du frêne blanc dans le traitement de la dysménorrhée et, selon les soeurs de la Providence, elle serait, tout comme les feuilles, un excellent remède contre les rhumatismes.

Ses usages


Étonnant, tout de même, cet arbre dont on a tiré, selon les espèces, une gomme à la fois sucrée et médicinale, la manne, laquelle fournit un polyalcool purgatif, la mannite, autrefois largement utilisée en médecine, ainsi qu'un sucre, le mannose; une écorce comestible, des feuilles aux propriétés rafraîchissantes et anti rhumatismales, et des fruits que, jeunes, on peut apprêter en marinade.
Et des bâtons de hockey... C'est en effet avec le bois du frêne blanc - l'un des plus précieux d'Amérique du Nord, selon le frère Marie-Victorin - qu'on fabrique encore bon nombre de ces « bâtons crochus » (« hockey » vient de l'ancien français « hoquet » qui voulait dire « crochet » ou « bâton crochu ») que petits et grands garçons d'Amérique du Nord utilisent pour se disputer frénétiquement, et parfois déraisonnablement, une rondelle de caoutchouc dur. Décidément, on nage en pleine mythologie!

On le trouve où?

Le frêne blanc (Fraxinus americana) pousse en forêt, tandis que le frêne rouge (Fraxinus pennsylvanica) préfère les lieux ouverts. Quant au frêne noir, (Fraxinus nigra), il se tient sur les rivages ainsi que dans les marécages froids et les bois inondés. Ils sont partout au Québec sauf dans le nord, où seul le frêne noir peut survivre.
 


EPICEA COMMUN


Comment dites vous ? EPICEA COMMUN mais qu'est ce donc ?

Étymologie : Picea, du latin pix, la poix, la résine. Abies, en raison de sa ressemblance avec le sapin. Plus anciennement, excelsa était employé pour rappeler sa taille élevée.Appelé sapin de Noël mal à propos, l’épicéa commun est un arbre des climats froids, depuis les Vosges, le
Jura et les Alpes jusqu’aux confins de l’Europe septentrionale. Très vite supplanté en Bretagne par
l’épicéa de Sitka, son cousin nord américain plus productif,  constitue encore quelques boisements sur des terrains d'ornements.
Famille : Pinacées

Autres désignations : Pesse, Sapin de Norvège, Sapin rouge

Présentation : L'épicéa commun est le plus haut des résineux indigènes. Sa couleur vert sombre en fait un sujet apprécié et choyé, très présent dans le Nord de l'Europe. Peu difficile sur la nature du sol et le climat,  Son bois, de teinte blanchâtre, tendre, à grain fin, s'emploie différemment selon les caractéristiques de ses cernes. Ainsi, un épicéa à cernes étroits (jusqu'à 1,5 mm environ) sera apprécié de l'artisan luthier ou du charpentier tandis qu'un épicéa à cernes larges (plus de 4 mm) se verra dédié à des usages moins nobles telles que la caisserie, la confection de panneaux ou de papier. Entre les deux, le classement déterminera l'usage de cette essence (construction, menuiserie,...).

Compléments : illustration et caractéristiques du bois.

Caractéristiques : Ce grand arbre, dont le port varie selon la station et l'altitude, présente en général un houppier pyramidal, régulier surtout chez les sujets isolés et mesure en général de 30 à 50 mètres, voire 70 mètres pour les vieux sujets présents notamment dans les Carpates. En reboisement, son élagage naturel est bien souvent mauvais, avec pour conséquence la présence de nombreuses branches sèches. Sa longévité varie entre 300 à 700 ans.
 150 ans chez les sujets introduits.

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 avec possibilité de parvenir à 1 mètre de diamètre.
Écorce brun cuivré d’abord à fines  écailles avant de 
 se desquamer en plaques arrondies.
    Feuillage epicea commun
  •  Feuillage persistant constitué de courtes aiguilles quadrangulaires raides et assez piquantes, vert foncé, insérées au bout d’un petit axe liégeux tout autour du rameau.
 Fleur mâle en chaton panaché
de carmin et soufre ; fleur
femelle donnant un cône brun à
maturité, allongé, compact et
pendant de 10 à 15 cm de long.  Petite graine à aile arrondie

assurant la dissémination à
distance.
Répartition géographique de l'épicéa commun (représentation schématique)
Répartition géographique : L'épicéa commun est originaire du Nord de l'Europe, d'une région qui s'étend des plaines de Scandinavie aux Balkans où il forme des forêts au dessus de 700 à 800 m. En France, il affiche une préférence pour le Nord-Est. Il se rencontre indigène dans les Vosges et surtout dans les Alpes du Nord (jusqu'à 2000 m) et le Jura. La sylviculture a contribué à son implantation dans d'autres régions: les Pyrénées et le Massif central notamment.
  l’épicéa commun ne craint pas le froid et affectionne
les climats frais et arrosés.

Il supporte brièvement un léger ombrage mais réclame vite la plein lumière.
 Espèce rustique de demi-lumière, l'épicéa commun est une essence forestière importante dans le Nord de l'Europe. Arbre de haute et moyenne montagne, il préfère les terrains aérés, humides, froids et arrosés; il accepte les sols calcaires, acides et même les tourbières.   Son enracinement superficiel le rend sensible au vent. A l'origine, cette essence acceptait mal une culture dans les régions à climat maritime; aujourd'hui, il se rencontre à des altitudes basses en Europe occidentale et centrale où il est fréquemment employé pour le reboisement des plaines. En revanche, cette implantation le soumet régulièrement aux attaques des insectes et des champignons et l'humus qu'il produit rend difficile la réimplantation des feuillus. De plus, il est très sensible à la pollution atmosphérique des villes.

“Constatation : le sapin est un arbre horizontal !”

Pierre Doris
Vous désirez un Sapin Argenté ! Que savoir de plus ?
Le Sapin blanc, Sapin commun, Sapin pectiné ou plus simplement Sapin (Abies alba Mill.) est un conifère de la famille des Pinacées. Il est localement appelé Sapin de Normandie ou Sapin de l'Aigle (Normandie), Sapin de croix (Bretagne), Sapin des Vosges, Sapin noir, Sapin à feuilles d’if, ainsi que Vuargne, Ouargne ou Warne (Haute-Savoie et Suisse), Ghjàllicu (Corse) et plus rarement Sapin argenté. C'est une essence importante pour la foresterie en Europe.
Sa hauteur d'environ 30m parfois plus importante , vous le trouverez aussi dans les Alpes, jura , massif central, Vosges et pyrénéens.
Avec le Hêtre, il est de végétations atypique


Tronc droit, branches horizontales formant un cime pyramidale pointue




  • écorce gris argenté grise, lisse puis écailleuse
  • Feuilles linéaires, planes, disposées sur deux rangées
  • Cônes dressés de grande taille
Votre  sapin sera un  arbre délicat nécessitant un abri; il est de croissance lente pendant sa jeunesse et est assez exigeant quant au climat et sol.  Avec grand pouvoir de régénération naturelle. Dans nos régions il suit l'écologie de vos  autres conifères vivant en atmosphère humide. 
Sambucus racemosa sera un arbre indicateur important d'un climat et d'un sol propice à son développement. 
Pour vos plantations : à l'automne et au printemps,
Pour vos multiplications, par semis mais attention sensibles aux gelées printanières.
 Tous sols mais hydrométrie élevée.
Quand a son entretien prendre soins des racines et crains les araignées rouges et pucerons.